La Drire de Champagne n'en démord pas : le Champagne est combustible. Elle applique à la lettre une note et une règle administrative. La note vient de la Direction de la prévention des pollutions et des risques (DPPR) du ministère de l'Ecologie. Elle dit que le vin doit être considéré comme une matière combustible s'il titre plus de 10°. La régle veut que les entreprises qui abritent plus de 500 tonne de matières combustibles prennent des mesures spécifiques contre le risque d'incendie : mise en place de charpente et de portes coupe-feu... Les grands opérateurs doivent donc intégrer la masse d'alcool contenue dans leur Champagne dans le calcul de la quantité de matières combustibles présentes dans les locaux. Passe encore pour les vins stockés dans les cartons prêts pour l'espédition. Les Champenois savent que les cartons sont soumis au risque d'incendie. Ils veulent bien faire l'effort d'admettre, contraints et forcés, que le Champagne l'est également. Mais pour les vins en cuve, c'est non. Cette fois, ils demandent à l'administration d'admettre la réalité : Jamais personne n'a vu un vin inflammable ! Le Comité interprofessionnel des vins de Champagne travaille à trouver une position équilibrée.
Certains jours, il y a de quoi désespérer du bon sens de l'administration française !
Certains jours, il y a de quoi désespérer du bon sens de l'administration française !
La Vigne, Juil.-Aout 2008
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