Voici un article du Point.fr
Table en fête : le champagne
Chaque jour, Le Point.fr décrypte la table traditionnelle de Noël pour en déterminer les bienfaits... et les risques !
"Je  ne peux vivre sans champagne, en cas de victoire, je le mérite ; en cas  de défaite, j'en ai besoin." Cette citation de Napoléon Bonaparte  résume bien la place qu'occupe ce breuvage dans notre société. Il est  d'ailleurs difficile d'imaginer de commencer un réveillon - ou une autre  fête - sans ces "bulles", qu'elles proviennent de la boisson reine ou  du simple mousseux. Le champagne est aussi souvent débouché pour  terminer ce dîner pas comme les autres. 
Si les qualités  sanitaires du champagne sont très vite admises, les effets bénéfiques du  gaz carbonique - alors appelé air fixe - sur la santé semblent avoir  été évoqués pour la première fois à la Faculté de médecine de Reims en  1777, lors d'une question sur "l'usage du Vin de Champagne Mousseux  contre les Fièvres putrides et autres Maladies de même nature". Selon le  site des Maisons de Champagne, c'est en 1821 que Joseph Roques, docteur  en médecine de la faculté de Montpellier, écrit que le champagne  mousseux et tous les vins chargés d'acide carbonique réveillent l'action  de l'estomac, et donc facilitent la digestion. Finalement, le champagne  entre dans la pharmacopée à la fin du XIXe siècle. Certains médecins le  prescrivent notamment pour combattre la prostration, les douleurs  neurologiques, la goutte et les fièvres, voire les vomissements des  femmes enceintes...
Contre le paludisme
Des  "champagnes-médicaments" spécifiques sont même créés : très secs pour  les diabétiques ou les personnes souffrant de goutte, additionnés de  quinine contre le paludisme ou de pepsine (une enzyme contenue dans le  suc gastrique). Ces produits sont vendus en pharmacie. Viennent ensuite  des publications sur les effets bénéfiques du champagne sur les  affections des voies urinaires et l'appareil cardio-vasculaire. De  multiples études, toujours publiées sur le site des Maisons de  Champagne, rappellent qu'il fut longtemps considéré comme un élixir de  longue vie.
Actuellement, cette boisson de fête n'est plus  considérée comme une panacée pour plusieurs raisons : des médicaments  efficaces permettent de soigner la population et les méfaits de l'alcool  sur la santé sont bien connus. Qui plus est, le champagne enivre plus  facilement que d'autres boissons en raison de la présence des bulles qui  "montent à la tête". Des chercheurs britanniques l'ont scientifiquement  démontré, sans pour autant apporter d'explication précise.
Pourtant,  il faut savoir que le champagne n'irrite pas l'estomac, malgré son  acidité, et qu'il améliore la digestion en dissolvant les graisses et en  évitant les ballonnements. De plus, il est diurétique. Il faut encore  ajouter à cela sa richesse en sels minéraux assimilables (notamment en  potassium, en calcium, en magnésium et en soufre), en oligoéléments  (zinc, phosphore et lithium, actifs sur les troubles de l'humeur), ainsi  que ses effets positifs sur l'élimination des toxines et contre  l'inflammation. Autant de raison d'en consommer - modérément - le soir  de Noël !
Par 
Anne Jeanblanc pour Le Point.fr