vendredi 2 octobre 2009

Envoyé Spécial

Hier soir en prime-time, France 2 a diffusé un reportage sur la viticulture française. Ce reportage me fait penser à la viticulture d'il y a 20 ans. Les choses ont évolué et évoluent encore. Les risques sont désormais connus et sont de mieux en mieux contrôlés. Certes, certains viticulteurs ne mesurent pas les risques, mais de toute façon les produits toxiques sont retirés du marché et chaque année de nouveaux disparaissent. Le reportage montre que des résidus sont retrouvés dans les vins, sur 5 produits trouvés, 2 sont désormais interdits et les 3 autres sont en sursis. Mais comment modifier nos pratiques culturales alors que rien d'efficace n'est proposé en face ? Comme ils l'ont précisé dans le reportage le "Bio" n'est pas la solution à cause du cuivre qui ne se dégrade pas dans le sol.
Pour les pratiques oenologiques, les LSA (levures sélectionnées actives) sont des levures naturelles mais multipliées en laboratoire. Elles ne sont pas toxiques, ni dangereuses, ni destructrices du terroir. Ces levures permettent de mieux maîtriser les fermentations, car les levures indigènes (levures présentes naturellement sur le raisin) risquent de ne pas terminer correctement la fermentation alcoolique ce qui pourrait donner des variantes qualitatives. Les sulfites permettent d'éviter l'oxydation des vins. Mais là encore la quantité est très contrôlée et limitée.
Évidement certains viticulteurs fraudent comme dans tous les métiers. Mais dans des vins de qualité, la fraude n'est pas possible, car en plus des douanes et de l'INAO, le consommateur a le dernier mot.

En fait, ce qui me dérange le plus dans le reportage, c'est que même en restant dans les normes europénnes et françaises, voire même inférieure et de loin, on a l'impression d'être des hors-la-loi voire des terroristes. La viticulture a changé et change encore. Mais on ne peut pas tout bouleverser du jour au lendemain. Même si la passion de notre métier nous booste, il faut que l'on puisse en vivre, car un vin de qualité demande forcément de nombreux investissements, beaucoup de travail et énormément de temps.
Malheureusement la viticulture reçoit encore une attaque mais ne peut répondre car la restriction de la communication sur les alcools est fortement contrôlée.
Voici le reportage, mais attention l'abus du reportage est dangereux pour la viticulture.

2 commentaires:

Sylvain Goulard a dit…

Brrrrrrrrrr !

Si même le service public se met à faire peur à la population…

Je retiendrai juste le commentaire de Ghislain de Montgolfier, et vous invite à ne pas boire plus de 100 bouteilles de vin par jour. Car il ne faut pas oublier que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Et qu’il faut consommer avec modération.

Jennifer Fluteau a dit…

C'est très bien dit! Voir aussi ce lien : http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article574
qui explique bien le dérive de la presse!

"L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. " Claude Evin
"Le Vin est la plus saine et la plus hygiénique de toutes les boissons." Louis Pasteur